HTC cherche à se sortir de l’ornière dans laquelle l’entreprise se débat depuis quelques années. Le constructeur taïwanais a en effet perdu 75% de sa valeur sur les cinq dernières années (la société est désormais valorisée 1,9 milliard de dollars), tandis que sa part de marché dans le secteur du smartphone est passée sous les 2%. Difficile dans ces conditions de continuer à innover, et pourtant HTC ne s’en prive pas comme on a pu le voir récemment avec le U11 dont on peut « serrer » les tranches. Mais le constructeur n’est pas vraiment payé en retour : le succès de ses appareils reste quelque peu confidentiel.
C’est pourquoi l’entreprise cherche une voie de sortie, et plusieurs options seraient sur la table, croit savoir Bloomberg. Cela va de la vente au complet du groupe, à la cession d’actifs. Parmi ces derniers, la branche « réalité virtuelle » Vive pourrait être vendue. Des discussions auraient eu lieu avec Google qui a également des fers au feu dans ce domaine d’activité (Daydream, Cardboard…). HTC est aussi le constructeur qui se cache derrière les Pixel.
Le Vive et l’Oculus Rift (Facebook) animent le gros du marché de la VR « premium ». Emboîtant le pas de son concurrent, HTC a récemment baissé le prix de son dispositif de 200 $, de quoi peut-être relancer les ventes (même si l’achat du casque ne suffit pas, il faut aussi un PC solide). Selon IDC, le constructeur a vendu 190 000 unités au premier trimestre. HTC a par ailleurs reçu un petit coup de pouce d’Apple, le casque étant l’appareil de prédilection pour les technologies VR de macOS High Sierra.
Une vente de HTC dans son intégralité reste peu probable : les prétendants qui voudraient acquérir un constructeur de smartphones doublé d’un spécialiste de la VR sont en effet rares sur le marché. Dans tous les cas, aucune décision n’a encore été prise mais les choses pourraient bouger dans les prochains mois.