Après avoir vendu plus de 2,5 millions de bagues connectées et bien qu’elle réalise plus de 500 millions de dollars de chiffre d’affaires annuel, Oura Health ne veut pas entendre parler d’une introduction en bourse. L’entreprise finlandaise doit toutefois affronter la concurrence d’une myriade d’imitateurs, parmi lesquels se trouve maintenant Samsung, qui vient de lancer sa première bague connectée. Oura compte donc accélérer la cadence et présenter sa bague de quatrième génération dès le mois d’octobre, presque trois ans jour pour jour après celle de la Gen3.
Oura a toujours évolué à son propre rythme : après avoir présenté sa première bague connectée sur Kickstarter en 2015, elle a attendu trois ans pour commercialiser une deuxième génération, et trois ans supplémentaires pour présenter la troisième. La quatrième génération arrivera donc à point nommé, d’autant que le pionnier du domaine est maintenant concurrencé par des mastodontes de l’industrie informatique.
L’entreprise n’a encore rien confirmé, mais les sources de Bloomberg assurent que la nouvelle bague aura une meilleure autonomie tout en étant plus fine, et suivra plus précisément les activités physiques. Oura a poussé les capteurs de sa bague Gen3 dans leurs ultimes retranchements, améliorant sans cesse leurs capacités par le biais de mises à jour logicielles. La bague peut maintenant estimer la VO₂max et l’âge cardiovasculaire en plus d’assurer le meilleur suivi du sommeil du marché et d’observer l’activité physique.
D’abord proposée avec un plateau camouflant habilement la batterie, cette sorte de smartwatch sans écran a depuis été déclinée dans une version parfaitement circulaire dotée d’une batterie flexible, et même dans une édition Gucci en or 18 carats. La bague vaut entre 329 et 599 € selon la finition, mais Oura fait son beurre avec un abonnement à 5,99 € par mois comprenant des fonctionnalités d’analyse.
Un peu plus de 20 % du chiffre d’affaires de l’entreprise vient ainsi du produit de l’abonnement, une part qui devrait augmenter avec le temps, puisqu’elle ne compte pas augmenter la cadence de renouvèlement du matériel. Oura est sous la menace de poursuites lancées par Samsung, inquiète que l’entreprise finlandaise porte systématiquement plainte contre les nouveaux fabricants de montres connectées, qui peuvent difficilement éviter ses nombreux brevets.