Alors qu’il pensait donner un coup de pied dans la fourmilière, l’AI Pin a fait un flop : le premier produit d'Humane (une start-up fondée par plusieurs anciens d’Apple) fonctionnait à moitié à sa sortie et s’est fait dézinguer par la critique. Forcément, les ventes sont loin d’avoir suivi. The Verge révèle aujourd’hui qu’il y a eu plus de retours d’AI Pin que d’achats entre mai et août.
L’AI Pin est une sorte de gros pin’s carburant à l’IA à porter au niveau de la poitrine. Sur le principe, il est constamment connecté et se base sur le GPT-4 d’OpenAI pour répondre à différentes questions. Un petit projecteur intégré sert à se mouvoir dans les menus (en plus des commandes vocales), tandis qu’une caméra permet de lui « montrer » ce que l’on voit. Beaucoup de testeurs lui ont reproché sa lenteur, son aspect peu fiable ainsi que l’absence d’un certain nombre de fonctionnalités basiques. Autant de défauts qui ne passent pas pour un produit vendu 699 $ et nécessitant un abonnement mensuel de 24 $.
« Lent », « Peu fiable » : l’AI Pin d'Humane peine à convaincre les premiers testeurs
Selon les sources de The Verge, il y avait seulement 8 000 AI Pin entre les mains des clients au mois de juin… et on serait plus proche des 7 000 aujourd’hui. 1 000 achats ont été annulés avant même leur expédition. Au total, le pin’s et ses accessoires ont rapporté plus de 9 millions de dollars, mais environ un million de dollars de produits ont été retournés. Seul problème : Humane n’a visiblement pas les moyens de reconditionner son accessoire et de le reconfigurer pour un autre utilisateur suite à une limitation de T-Mobile. Les AI Pin renvoyés seraient donc bons pour la poubelle, bien qu’Humane garde les stocks dans l’espoir de résoudre le problème un jour ou l’autre.
L’ambiance n’est pas à la fête en interne. Plusieurs dirigeants (CTO, directeur de l'expérience client, vice-président de l'ingénierie…) ont abandonné le navire depuis le début d’année. Humane avait levé plus de 200 millions de dollars et espérait expédier 100 000 pin's au cours de la première année de vie du produit. Un porte-parole de l’entreprise a dénoncé « des imprécisions » dans les chiffres relayés… sans pour autant spécifier lesquelles.