Le groupe Swatch est en convalescence. En 2016, les ventes de l'horloger avaient plongé à 7,55 milliards de francs suisses (environ 6,5 milliards d'euros), soit 800 millions de moins que l'année précédente. Le chiffre d'affaires de l'entreprise est bien mieux orienté en 2017, il enraye le recul des ventes constaté depuis 2014 avec 7,99 milliards de francs suisses (6,8 milliards d'euros). C'est 5,4% de mieux sur un an au taux de change actuel.
Les profits sont en forte progression à 755 millions de francs suisses, soit 650 millions d'euros (+27,3%). Là aussi, il y avait le feu au lac, les bénéfices ne cessaient de dégringoler depuis 2013 où ils pointaient à 1,9 milliard de francs suisses. Les ventes ont été soutenues en Asie/Pacifique, plus précisément en Chine et à Hong Kong où les affaires avaient été difficiles l'année précédente.
Swatch Group, mené par l'insubmersible Nick Hayek, demeure le premier horloger au monde si l'on prend en compte les revenus. Les ventes du groupe aux vingt marques ont pris le vent de la reprise, qui souffle dans le secteur depuis le deuxième semestre 2017.
En point d'orgue, les performances des ventes au dernier trimestre qui se sont envolées de 14,9% par rapport aux trois derniers mois de 2016. Décembre a tout simplement marqué « le deuxième meilleur mois de ventes de l'histoire du groupe Swatch ». Mieux encore, ce sont les toquantes les plus chères qui ont connu un gros succès ; l'horloger compte dans ce segment des marques comme Breguet, Omega, BlancPain ou encore Jaquet Droz.
Après quelques années difficiles durant lesquelles Swatch (et au-delà une bonne partie des horlogers suisses) ont pu subir la concurrence des montres connectées sur le segment entrée/moyen de gamme, il semble que les choses soient reparties dans le bon sens pour l'industrie. Dans ce secteur justement, Swatch a toujours en projet de se lancer avec ses propres produits (lire : Swatch : de futures montres connectées « Swiss Made »).
Source : Hodinkee