Fitbit a le carnet de chèques facile, ces derniers temps. Le numéro un du traqueur d’activité s’est offert coup sur coup deux petits constructeurs de montres connectées, Pebble et Vector. Et l’an dernier, Fitbit aurait pu ajouter à son tableau de chasse son concurrent direct, Jawbone. Mais l’affaire a capoté selon le Financial Times : le prétendant offrait en effet trop peu.
La proposition date de Noël dernier, croit savoir le quotidien. Fitbit souhaitait acquérir les actifs de Jawbone, notamment sa propriété intellectuelle. Il y a un an, la valorisation du créateur du bracelet UP était de 1,5 milliard de dollars, mais Fitbit n’en proposait qu’une fraction.
Jawbone a longtemps cherché un repreneur ; l’entreprise est en difficulté, et si elle ne compte pas arrêter son activité, elle est en attente d’une autorisation de la FDA américaine pour lancer des produits clairement orientés santé et médical (lire : Jawbone toujours au bord du gouffre). Un nouvel investisseur pourrait d’ailleurs frapper à la porte, une sorte de chevalier blanc qui permettrait à la société de continuer à vivoter de manière indépendante.
Fitbit et Jawbone ont longtemps bataillé en justice sur des histoires de brevets. En fin d’année, Fitbit a annulé la demande faite auprès de l’ITC, le gendarme américain du commerce, pour bloquer la vente des produits de Jawbone. Il reste encore des différends entre les deux sociétés à régler dans les prétoires.