L'Apple Watch pourrait aider à diagnostiquer la COVID-19, selon une étude de Mount Sinai publiée dans le Journal of Medical Internet Research. Les chercheurs ont pu déterminer que la montre pouvait contribuer à prédire une infection au coronavirus jusqu'à une semaine avant un test nasal PCR.
L'étude a porté sur plusieurs centaines de travailleurs de la santé dans le réseau des hôpitaux du Mount Sinai pendant plusieurs mois. Les participants ont utilisé une application de suivi de leur santé et une Apple Watch, et ils ont rempli chaque jour un formulaire en indiquant leurs éventuels symptômes liés à la maladie (fièvre, toux sèche, problèmes intestinaux, perte de l'odorat et du goût), ainsi que d'autres facteurs comme le stress.
Sur l'Apple Watch, c'est en particulier la variabilité de la fréquence cardiaque qui a été surveillée par les chercheurs. Il s'agit de la mesure de la variation du temps entre les battements de cœur (on peut la retrouver dans l'app Santé > Parcourir > Cœur). En combinant cette information avec celles rapportées par les participants à l'étude, il est possible de prédire une contamination jusqu'à 7 jours avant qu'un test livre un diagnostic.
Environ une ou deux semaines après le diagnostic, la variabilité revient à la normale, selon un autre enseignement de l'étude. Les auteurs expliquent que cette méthode pourrait aider à anticiper les résultats d'un test en bonne et due forme et surtout elle pourrait pousser les individus à risque à s'isoler. C'est aussi un moyen de diagnostiquer un cas de COVID-19 à distance, sans avoir à réaliser de prélèvement nasal. Cela pourrait devenir un outil très utile pour circonscrire les infections.
L'étude se poursuit et va encore s'étendre pour savoir ce que l'Apple Watch et d'autres appareils du même genre peuvent nous apprendre sur l'impact du nouveau coronavirus sur la santé des personnels en première ligne (sur le sommeil par exemple, ainsi que sur l'activité physique).
Source : TechCrunch