« Les plus grandes innovations du XXIe siècle auront lieu, selon moi, à l’intersection de la biologie et de la technologie », disait Steve Jobs. Avec son accéléromètre, son gyromètre, son cardiofréquencemètre, et ses algorithmes, l’Apple Watch s’est clairement placée à cette intersection. Et voilà que le nouveau modèle embarque un électrocardiographe.
Il ne s’agit plus seulement de suivre, il s’agit maintenant de le prévenir. Mais à quoi bon ? Faut-il s’enthousiasmer (ou s’inquiéter) de porter un ECG au poignet ? Nous avons posé ces questions au Dr Julien Pineau, cardiologue spécialisé en rythmologie, qui exerce au sein du département de pathologie cardiovasculaire du Centre hospitalier Saint-Joseph Saint-Luc, à Lyon.
Qu’est-ce qu’un ECG ?
L’Apple Watch Series 4 intègre un électrocardiographe, un appareil permettant de réaliser un électrocardiogramme, une représentation graphique de l’activité électrique du cœur. « L’ECG mesure des différences de potentiel » des cellules responsables de la formation et de la propagation du courant électrique dans le cœur.
Car le cœur c’est du sang et du muscle, mais « c’est aussi de l’électricité », explique le Dr Pineau. C’est même d’abord de l’électricité. Un problème de formation de l’activité électrique, un souci de conduction …