Apple conduit plusieurs travaux dans le but de muscler les fonctions santé de son Apple Watch, explique le New York Times, confirmant des rumeurs déjà entendues ces dernières semaines.
L'un de ces développements, à destination des diabétiques, a trait à la conception d'un lecteur de glycémie non invasif. Steve Jobs, dans les derniers mois de sa vie, luttait à la fois contre son cancer et contre un diabète, raconte le quotidien. Lassé de la routine désagréable des petites piqures au doigt pour prélever un échantillon de sang, il avait autorisé l'une de ses équipes à bûcher sur un appareil non invasif qui pourrait, un jour, prendre place dans une montre. On était alors en 2011.
Apple a lancé plusieurs projets autour de ces idées liées à la santé mais entre les difficultés techniques, le manque de précision de certains résultats ou l'impact sur la taille de la montre et son autonomie, la plupart ont été reportés. Au lancement de l'Apple Watch, celle-ci aurait été d'abord positionnée autour des usages de traqueur d'activité et de notifications et comme objet de mode, à défaut de pouvoir en proposer plus dans l'immédiat.
Les recherches continuent sur cette fonction d'analyse de la glycémie et, parmi les autres projets au long cours, il y aurait une fonction d'électrocardiographe, affirment des sources du journal, corroborant celles de Bloomberg (lire Une future Apple Watch pourrait incorporer un électrocardiographe). Au printemps dernier, CNBC évoquait déjà l'existence de prototypes de lecteurs du taux de glucose, tandis que Tim Cook déclarait qu'il testait lui-même un tel appareil au quotidien, mais sans donner de détails sur son origine et son fonctionnement.
L'un des avantages mis en avant par les fabricants qui ont déjà conçu des accessoires pour l'Apple Watch — comme le bracelet KardiaBand pour mesurer l'activité cardiaque — est que la montre permet de transmettre des données à son médecin au moment même où survient une anomalie, plutôt qu'en faire une description après coup et sans informations exploitables.
Ce qui laisse préfigurer en revanche d'autres problèmes, comme celui du volume de données à traiter par les praticiens si ces pratiques se généralisent et se banalisent. On peut passer d'un manque d'informations à un trop-plein à traiter pour les spécialistes, s'ils ne sont pas assistés par des logiciels et des solutions basées sur l'intelligence artificielle qui défricheront les données reçues.
Au bout du compte, ces efforts portés vers la mise au point de fonctions médicales pour les montres connectées sont potentiellement une aubaine pour leurs fabricants (lire aussi Apple lance aux États-Unis une app pour surveiller les problèmes cardiaques). On peut toujours disputer l'intérêt d'une montre qui relaie les notifications reçues sur son téléphone ou qui compte les pas, mais beaucoup moins si l'objet se transforme en un petit assistant médical pour étudier des pathologies importantes et prévenir des accidents.