Si Google a eu le mérite de se lancer le premier sur le marché des lunettes à réalité augmentée, force est de constater que les Glass premières du nom se sont plantées en beauté. Le moteur de recherche est parti trop tôt bille en tête, avec un produit cher, techniquement limité, et mal adapté à la vie sociale. Un cocktail parfait pour l’échec, c’est pourquoi le programme Explorer a été arrêté en janvier 2015 (lire : Échec et Glass, la fin de l'euphorie pour Google).
Mais Google n’avait pas pour autant remisé ses lunettes au placard. Dans un secret somme toute relatif, le groupe planchait sur une version destinée aux entreprises où l’avenir du produit semble plus pertinent. Dès la fin de l’année 2014, la SNCF expérimentait Glass sur les quais au travers du programme « Glass at Work » lancé en avril de la même année. Aujourd’hui, Google annonce le retour de son appareillage dans une version 2.0 dont le nom de baptême dit tout de la cible visée : Glass Enterprise Edition.
Ces lunettes sont testées depuis deux ans dans des dizaines d’entreprises, raconte Wired, chez Volkswagen, DHL ou encore chez Boeing. Ces projets pilotes réservés à quelques cobayes vont finir par transformer les Glass EE en équipement standard pour de nombreux employés de ces sociétés. Google a en effet décidé de pousser son avantage avec un dispositif adapté aux verres correcteurs.
On peut retirer la partie électronique de la monture (le Glass Pod) avec le même bouton que celui qui permet de lancer un enregistrement vidéo, puis positionner ce Pod sur des lunettes de protection indispensables sur certains chantiers. Un processeur plus puissant, une puce Wi-Fi plus fiable, une meilleure autonomie, ainsi qu’un capteur photo de 8 mégapixels (contre 5 auparavant) composent cette nouvelle version de Glass.
Cette Glass EE n’est pas encore commercialisée, mais si une entreprise est intéressée elle peut prendre contact avec Google.