Une étude menée par l’université Florida Atlantic University (FAU) s’est penchée sur la propreté des bracelets que l’on porte tous les jours avec nos montres, qu’elle soit connectée ou non. Les résultats sont sans appel : 95 % de la vingtaine de bracelets testés dans le cadre de l’étude étaient contaminés avec au moins l’une des bactéries recherchées. Les scientifiques ont trouvé presque partout des staphylocoques, ce qui était attendu, mais 60 % des bracelets présentaient aussi des traces de bactéries intestinales dont la fameuse E. coli, tandis que 30 % étaient infectés avec des pseudonomas qui peuvent être particulièrement dangereuses.
Personne ne devrait être surpris d’apprendre que les plus grandes concentrations de bactéries dépendent essentiellement des habitudes du porteur. Plus le bracelet est utilisé pour faire du sport et plus il a de chance d’avoir des bactéries à la fin. Et naturellement, moins un bracelet est nettoyé par son propriétaire, plus il se salit. C’est peut-être du bon sens, mais tout le monde n’y pense pas, manifestement. Le New York Post qui rapporte l’information cite l’exemple d’une utilisatrice qui porte son Fitbit nuit et jour, tous les jours depuis deux ans et demi sauf pour le charger, une fois par semaine, et qui ne l’avait jamais lavé.
« Il me semblait bien propre, alors je n’ai jamais vraiment pensé à le faire ou que c’était nécessaire », a confessé cette inconsciente au quotidien. Alors, si ce n’était pas clair : il faut laver le bracelet de sa montre ou de son traqueur d’activité, et pas seulement lors des bonnes résolutions du début d’année. La FAU recommande de l’alcool à 70 % ou alors le désinfectant de la marque Lysol, ces deux options permettant d’éliminer 99,99 % des bactéries en trente secondes. Au quotidien, on peut aussi savonner régulièrement son bracelet, quitte à le garder sous la douche pour faire d’une pierre deux coups1.
Le choix du matériau a logiquement une incidence sur la quantité de bactéries accumulées, même si l’étude est probablement trop limitée pour apporter des conclusions définitives. Le tissu est le pire, suivi de près par le plastique — et ce que les universitaires qualifient de caoutchouc, alors qu’il s’agit notamment du fluoroélastomère utilisé notamment par le bracelet Sport d’Apple —, tandis que le métal s’en sort mieux.
Mais l’échantillon n’est sans doute pas suffisamment large pour que l’on puisse tirer des conclusions définitives et il vaut probablement mieux un bracelet en plastique nettoyé régulièrement qu’un bracelet en métal sans aucun nettoyage. Nettoyer du plastique est par ailleurs sans doute plus facile que du métal et surtout du cuir, représenté par un seul bracelet dans l’étude, mais qui est indéniablement le matériau le plus compliqué à garder propre.
-
Attention néanmoins au savon sur l’Apple Watch : Apple déconseille de savonner sa montre, sous peine de l’endommager. ↩︎