L'avenir dira si la pandémie que l'on traverse aura offert des enseignements aux fabricants de montres connectées pour la détection avancée de symptômes. L'un des rédacteurs du site spécialisé Wearable a toutefois pu observer, en personne, la manière dont son bracelet connecté a analysé sa contagion à la Covid.
James Stables testait le bracelet Whoop 4 lorsqu'il a été détecté positif. Le bracelet suit la fréquence cardiaque en activité, au repos, le taux d'oxygène dans le sang ou encore la température de la peau. Mais l'accessoire diffère quelque peu des bracelets habituels plus généralistes : il n'a pas d'écran, ne relève pas de données GPS ni ne propose le suivi de toutes sortes d'activités. Il est conçu pour les sportifs, l'analyse de l'effort que l'on demande à son corps et la capacité de celui-ci à récupérer. Il fait également un suivi du sommeil et son fonctionnement est lié à un abonnement.
Au fur et à mesure que son état de santé se détériorait, James Stables a pu vérifier des changements significatifs dans les données envoyées par le bracelet vers son app compagnon. Ainsi, l'apparition d'une toux et d'un début de fatigue s'est traduit par des relevés en hausse des fréquences respiratoire et cardiaque durant la nuit. À ce moment là, un test l'a donné comme encore négatif, puis le virus l'a cloué au lit. Les chiffres collectés par le bracelet ont empiré, montrant également un score de récupération extrêment bas. Autant de signaux qui ont accompagné un test finalement positif à la Covid.
De jour en jour, jusqu'à sa remise sur pieds, Stables a pu constater une corrélation entre l'évolution de son état de santé et les chiffres dispensés par l'app du bracelet. Peu à peu les rythmes sont revenus à des niveaux normaux et les taux de récupération se sont améliorés.
Sur ce point du suivi en temps réel, l'expérience s'est révélée instructive et positive. Son principal regret a résidé dans l'absence d'alertes de la part du système d'un possible état lié à l'infection à la Covid. Le bracelet a bien travaillé mais l'app et ses algorithmes n'ont fait que restituer les données d'une situation sans chercher à les interpréter davantage.
C'est une lacune courante, les produits similaires se tiennent encore à l'écart de toute annonce d'un diagnostic médical, en l'absence d'autorisations pour le faire.