Elle était prévue pour le deuxième trimestre, elle aura finalement attendu le troisième. Elle aurait dû détecter l’apnée du sommeil, elle devra finalement se contenter des « perturbations respiratoires » nocturnes. La ScanWatch arrive en retard et amputée, la faute au coronavirus, mais Withings n’a pas dit son dernier mot.
La ScanWatch reprend le cardiofréquencemètre de la Steel HR et les électrodes de la Move ECG pour détecter la survenue d’un « épisode cardiaque ». Une vibration et une notification vous préviendront si votre rythme cardiaque est trop bas ou trop élevé, ou bien irrégulier. Vous pourrez réaliser un ECG en moins d’une minute, l’application Health Mate se chargeant de détecter une éventuelle fibrillation atriale (lire : Les cardiologues face à l’ECG de l’Apple Watch).
Le capteur de saturation pulsée en oxygène (SpO2), qui avait disparu avec le bracelet Pulse Ox, fait son grand retour. Avec ce capteur supplémentaire, Withings ambitionne de détecter l’apnée du sommeil, un « diagnostic » que l’on pourra confirmer avec une polygraphie respiratoire ou une polysomnographie. La montre étudie une conséquence de l’apnée, le stress cardiaque et la baisse de la saturation en oxygène.
La détection de l’apnée du sommeil s’annonce comme un axe majeur de la communication de Withings, l’un des rares fabricants de capteurs de sommeil à glisser sous le matelas. Avec 1,5 million de personnes affectées en France, un taux de dépistage qui ne dépasse pas 20 %, et des conséquences lourdes sur la qualité de vie, la détection de l’apnée du sommeil est un secteur porteur.
Mais voilà, le coronavirus et le confinement ont repoussé la quatrième et dernière étude qui devait permettre de certifier la qualité médicale des mesures de ScanWatch. Plutôt que de retarder la commercialisation de sa nouvelle montre, Withings a préféré remiser temporairement ses prétentions, et parle seulement de détection des « perturbations respiratoires ».
Au mois d’avril 2020, Withings avait obtenu une dérogation exceptionnelle de l’ANSM de mise sur le marché « afin de permettre le suivi à domicile de la détresse respiratoire des patients atteints de la Covid-19 ». Le fabricant français espère maintenant obtenir sa certification CE médicale, et donc pouvoir activer les fonctions de détection des apnées proprement dites, avant la fin de l’année.
La ScanWatch est proposée sous deux formes, qui ne sont pas loin de former deux modèles, fabriquées en acier 316L. Le boitier de 42 mm reprend les cornes anguleuses de la Move, mais abandonne la fausse lunette de la Steel HR Sport, au profit d’une deuxième rangée d’indices sur le cadran. Le boitier de 38 mm adopte des cornes « fil de fer », qui évoquent les montres-gousset transformées en montre-bracelet, et laisse une large place au verre en saphir.
Les montres Activité et Activité Pop étaient dépourvues de fioriture, les montres Steel HR et Steel HR Sport possédaient un bouton, la montre ScanWatch inaugure une véritable couronne. Vous pourrez ainsi faire défiler les informations affichées sur l’écran PMOLED, un peu plus grand et un peu plus lumineux, du bout du doigt. La progression dans l’objectif quotidien prend toujours place dans un cadran secondaire à six heures.
Par ailleurs, la ScanWatch reprend les caractéristiques habituelles des montres de Withings, comme le GPS connecté et l’étanchéité à 50 mètres, ou l’autonomie de trois à quatre semaines. Elle est annoncée à partir de 279,95 € pour le modèle 38 mm et 299,95 € pour le modèle 42 mm. Les deux tailles seront déclinées avec un cadran blanc ou un cadran noir.