La bonne vieille carte SIM a-t-elle vécu ? La disparition de ce composant, aujourd’hui essentiel dans les smartphones, est écrite dans le ciel. Le GSMA, l’organisme qui préside aux destinées des normes de téléphonie mobile, a annoncé une nouvelle spécification eSIM (SIM électronique ou programmable), une puce qui remplace la carte SIM et les manipulations qui vont avec. L’utilisateur peut changer d’opérateur sans avoir à ouvrir de tiroir ou perdre de carte SIM.
Ce nouveau standard concerne seulement les montres connectées, les traqueurs d’activité et les tablettes ; pour les smartphones, il faudra attendre le mois de juin. Cette eSIM est soutenue par plusieurs grands noms du secteur de la téléphonie mobile comme Samsung, LG, Huawei ou encore Microsoft, ainsi que par plusieurs opérateurs importants (AT&T et Verizon aux États-Unis, Rogers, Telefonica, Deutsche Telekom, EE ou encore Orange et SFR).
Samsung est le premier constructeur à embrasser cette nouveauté avec la Gear S2 Classic 3G. On pourra donc y accoler un forfait et faire en sorte que le produit coupe complètement le cordon avec le smartphone. Il ne s’agit pas encore de partager un même abonnement avec plusieurs terminaux, ce qui serait intéressant, notamment en France où les forfaits sont généreux. Mais l’avantage de l’eSIM est qu’elle peut s’intégrer dans des produits de petite taille.
Apple est parmi les grands absents soutenant cette spécification. Le constructeur expérimente grandeur nature une technologie très proche avec sa propre carte SIM intégrée aux iPad Wi-Fi + cellulaire vendus aux États-Unis et outre-Manche. Là aussi, il est possible de choisir le forfait que l’on souhaite directement depuis les réglages d’iOS. Cette technologie se limite aux seules tablettes du constructeur, mais on sait que la Pomme et Samsung ont discuté d’une puce eSIM l’été dernier (lire : Apple et Samsung travaillent sur une carte SIM intégrée et universelle).
On peut penser qu’Apple joindra le mouvement de l’eSIM définie par le GSMA d’ici quelques temps.