Avec quelques heures d'avance, les premiers exemplaires du casque AirPods Max arrivent au compte-gouttes. Les livraisons n'auraient pas dû commencer avant demain, et devaient s'étaler sur la semaine, voire la fin de l'année. Une petite surprise qui ne fera que renforcer la frustration des retardataires et des indécis, qui doivent maintenant attendre plus de trois mois avant de recevoir leur exemplaire. En attendant, jetons un premier coup d'œil (et d'oreille) sur le premier casque circumauriculaire d'Apple.
Aucun doute, les oreillettes du casque AirPods Max sont faites de métal, comme le confirment le froid au toucher et le poids sur la tête. L'amplitude des glissières est réduite, mais les pattes de l'arceau sont longues, et le casque trouve une place confortable sur ma grande caboche. La maille tendue entre les deux branches de l'arceau, ou la « canopée » dans la novlangue cupertienne, est censée répartir le poids sur la tête.
Cette partie assurément fragile est aussi la plus exposée, même lorsque le casque est rangé dans sa housse, qu'il est difficile de qualifier « de protection ». Les designers en télétravail n'ont visiblement pas prévu que l'on puisse transporter le casque ailleurs que sur les oreilles. La forme suggère la tenue comme un sac à main… et l'on maculera alors le plastique clair de l'arceau.
Voilà qui donne comme une impression d'inachevé, alors que les coussinets magnétiques rappellent toute l'attention que la firme de Cupertino peut porter aux détails. Les aimants sont suffisamment puissants pour prévenir les glissements intempestifs, mais pas au point d'empêcher un retrait intentionnel. Les mousses à mémoire de forme pourront donc être lessivées ou changées.
Quel dommage, d'ailleurs, que l'on ne puisse pas choisir leur couleur indépendamment de celle du casque ! Rien qu'intervertir les coussinets de notre casque vert avec celles de notre casque argenté montre les possibilités. Les mousses sont montées sur des paniers, hauts et profonds, une construction qui rappelle celle des casques de Bowers&Wilkins.
Même lorsque les mousses sont retirées, le transducteur est protégé par une grille, maintenu par quatre vis pentalobes. De manière surprenante, Apple n'incline pas le hautparleur vers le pavillon de l'oreille, mais compense probablement les erreurs de cohérence par le traitement logiciel. Le « saladier » comporte aussi un capteur optique, qui surveille la présence d'une oreille, et coupe la musique sinon.
Apple a préféré les contrôles physiques aux contrôles tactiles. Vue du dessus, l'oreillette droite ressemble à une Apple Watch, avec sa couronne digitale et son bouton oblong. Le bouton contrôle le système de réduction de bruit, qui exploite les neufs micros partagés par les deux oreillettes. La couronne, plus grande que celle de la montre, agit comme une télécommande.
Un clic étonnamment profond lance ou arrête la musique, deux passent au morceau suivant, trois reviennent au morceau précédent. Une pression prolongée appelle Siri. La rotation est liée au volume, mais attention, il faut tourner dans le sens antihoraire pour monter le son. Heureusement, un réglage permet d'intervertir la direction.
La couronne n'est pas crantée, mais un retour sonore confirme sa manipulation. Après quelques minutes, il me semble déjà trop facile de monter le son par erreur. Il est toutefois trop tôt pour se prononcer sur la qualité sonore, le confort, et les nombreuses fonctions annexes. Nous en reparlerons dans quelques jours et notre test complet du casque AirPods Max.