Une étude récente vient de montrer que de nombreux bracelets de montres connectées — dont les bracelets Sports des Apple Watch — contiennent un composant proche des PFAS, les polluants éternels. Les PFAS — SPFA en français, pour substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées — sont très utilisés dans l'industrie et sont considérés comme des polluants éternels car ils se dégradent difficilement et peuvent s'accumuler dans les tissus organiques.
Le problème présenté dans l'étude, qui n'est pas accessible publiquement, est que les bracelets en fluoroélastomère contiennent de l'acide perfluorohexanoïque, qui fait partie de la famille des PFHxA. Ce composé diffère d'autres PFAS car il semble être évacué naturellement par l'organisme, alors que d'autres PFAS tendent à s'accumuler. Le résumé de l'étude explique que la présence de ce produit — qui devrait être interdit en Europe en 2026 — demeure un problème selon eux, spécialement dans des bracelets qui sont portés contre la peau plusieurs heures par jour et potentiellement pendant un effort physique, un cas qui peut accélérer l'absorption. Sur les vingt-deux bracelets analysés, six contenaient aussi des précurseurs d'autres PFAS.
Dans une interview au site Salon, Graham Peaslee — un des auteurs de l'étude — qu'il ne s'attendait pas à trouver autant de traces de PFAS, et qu'il existe des alternatives pour les bracelets dans la majorité des cas. Enfin, le résumé de l'étude ne donne pas les quantités d'acide perfluorohexanoïque détectées, ce qui ne permet pas de vérifier si le seuil de toxicité (qui est de 0,32 mg/kg/j) est atteint.