La plongée libre, plus connue sous le terme « apnée », est un sport technique qui exige du plongeur à la fois une bonne perception du milieu naturel dans lequel il évolue et une connaissance avancée de son propre corps. De nos jours, l'apnéiste de haut niveau est ainsi assisté d'outils spécifiques qui le sécurisent et l'accompagnent dans sa progression.
Parmi ces outils, on trouve de plus en plus l'ordinateur de plongée libre. Profondeur atteinte, temps d'immersion, qualité de récupération, vitesse de descente et de remontée et température de l'eau sont parmi les informations les plus précieuses qu'un tel appareil peut délivrer au sportif en quête de performances. C'est dans cet univers particulièrement technique qu'Apple fait irruption avec de belles ambitions mais avec certaines lacunes aussi.
Dans sa version Ultra, l'Apple Watch est devenue un véritable ordinateur de plongée. L'application Oceanic+, seule solution dédiée à la plongée à ce jour, propose ainsi une interface réservée à la plongée bouteille et une autre destinée à la plongée libre. Si depuis son lancement cette dernière n'offrait quasiment rien aux apnéistes sérieux, la version 2.0 sortie à la rentrée change la donne et apporte aux adeptes de l'apnée une batterie de données riche en renseignements à qui veut améliorer ses performances en mer.
Un design pertinent
Avant d'entrer dans les détails fonctionnels de l'Apple Watch Ultra, il faut lui reconnaitre un design très approprié quand il s'agit de pratiquer la plongée libre. Dans « plongée libre », il y a « libre ». Il n'est donc pas question de s'encombrer d'un ordinateur proéminent qui viendrait gâcher les sensations de liberté et de glisse recherchées. D'autre part, l'impossibilité d'interagir avec l'écran dans l'eau empêche tout risque d'interruption involontaire du suivi.
Ces deux qualités s'ajoutent à un style général qui, s'il est parfois critiqué pour son relatif brutalisme, autorise le port de la montre du bateau jusqu'au dîner. Bref, si vous sélectionnez bien votre bracelet, l'Apple Watch Ultra peut vous accompagner toute l'année sans que vous ayez à vous encombrer d'une montre-ordinateur carapacée à l'aspect sportif trop prononcé. Ce dernier point est important car contrairement à la plongée autonome qui est souvent pratiquée par tranche de quelques jours (vacances, stage, croisière, voyage…), l'apnée sportive peut se pratiquer tout au long de l'année pour peu qu'on n'habite pas trop loin d'une fosse.
En immersion
En tant qu'assistant de plongée libre, l'Apple Watch Ultra suit en temps réel toute la session d'entrainement. Le sportif a ainsi accès aux données critiques de sa séance en mer. Pendant l'immersion, Oceanic+ affiche la profondeur actuelle, le temps d'immersion, la profondeur max atteinte mais aussi les vitesses de descente et de remontée. Enfin, la température de l'eau fait aussi partie des infos de base. Un écran secondaire est affichable via un petit glissement de la couronne digitale. Il affiche le compas qui peut s'avérer utile au cours d'une séance de chasse sous-marine.
Tout au long de son immersion, l'apnéiste cherche à rejoindre une certaine profondeur, que ce soit pour s'échauffer ou bien atteindre un objectif précis. Dans ce contexte, la montre dévoile en temps réel la profondeur actuelle ainsi que la profondeur max atteinte.
Aux côtés de ces valeurs clés, l'écran principal expose clairement la vitesse de déplacement. Ce paramètre est important car il est géré très différemment selon la discipline qu'on pratique : un adepte de l'apnée en poids constant optimisera ses vitesses de descente et de remontée différemment de celle d'un amateur de poids variable ou de pêche sous-marine. Dans tous les cas, en découvrant ses vitesses de remontée et de descente, le plongeur pourra affiner son lestage ou améliorer ses qualités de chute et de propulsion.
Le niveau extrême de relaxation exigé par la plongée libre de haut niveau peut engager l'apnéiste dans un état second qui exige une assistance extérieure de tous les instants. C'est pourquoi l'Apple Watch Ultra se charge de prévenir l'apnéiste qui atteint des limites décidées en amont de sa session. Clignotement et signalement haptiques se chargent ainsi de faire remarquer au plongeur qu'il a atteint une profondeur cible ou des profondeurs intermédiaires, un temps d'immersion limite ou encore une durée de séance qui ne doit pas être dépassée. Même le temps de surface peut faire l'objet d'alarme.
Ces systèmes d'avertissement sont d'autant plus importants que dans la réalité, un freediver consulte rarement ses données en cours de plongée. Il préfère rester concentré sur sa technique et son objectif. Les petites vibrations de sa montre pourront ainsi le prévenir de certaines profondeurs clés comme celle où la propulsion s'arrête, celle à laquelle le mouth-fill est à réaliser ou encore celle à laquelle il faut déjà préparer son demi-tour.