En l'absence de chiffres précis (en dehors de vagues pourcentages qui donnent tout de même une idée du succès du produit), difficile d'évaluer précisément le nombre d'Apple Watch vendues au dernier trimestre et plus globalement sur l'ensemble de l'année. Canalys se jette toutefois à l'eau avec des résultats ronflants : Apple aurait ainsi livré 18 millions de ses montres connectées l'an dernier, soit 54% de plus qu'en 2016.
La Series 3 a représenté le gros des troupes selon la maison d'analyses, la moitié des livraisons — 9 millions — étant à mettre au crédit de la dernière génération. Le modèle GPS + Cellular a été particulièrement populaire aux États-Unis, au Japon et en Australie ; en revanche, la prise en charge limitée de la fonction cellulaire par les opérateurs en France (Orange/Sosh seulement), en Allemagne et au Royaume-Uni a « étouffé » le potentiel de croissance du produit dans ces pays.
Cela n'a pas empêché ce modèle d'atteindre les 2,4 millions d'unités livrées en tout sur l'année, ce qui en fait l'appareil vestimentaire LTE qui s'est le plus rapidement écoulé sur le marché. La disponibilité de la Series 3 dans plusieurs marchés asiatiques (Hong Kong, Singapour) au premier trimestre, pile pour le nouvel an chinois, devrait donner un nouveau coup d'accélérateur aux ventes de ce modèle.
Au quatrième trimestre, les livraisons (8 millions d'unités toutes générations confondues) ont connu une croissance de 32% par rapport à la même période de 2016. C'est le meilleur trimestre dans l'histoire de l'Apple Watch, mais aussi pour n'importe quel wearable. Mieux que Fitbit donc, le leader (ou ex-leader) de ce marché détenteur du précédent record de 6,1 millions de traqueurs au dernier trimestre 2015. La Pomme a gagné la partie, selon Canalys, et la concurrence risque de rencontrer bien des difficultés pour remonter l'avance prise par Apple.