Lorsqu’elle est sortie dans le commerce, l’Apple Watch première du nom suscitait à la fois de la curiosité et pas mal de scepticisme. Tout comme le premier iPhone en quelque sorte, l’Apple Watch originale possédait des qualités certaines, mais également des défauts quasiment rédhibitoires : des performances décevantes, un système d’exploitation complexe par certains aspects et des lacunes matérielles comme l’absence de GPS ou le fait qu’elle ne soit pas étanche.
Avec watchOS 3.0, Apple a repensé de fond en comble sa montre et résolu bien des problèmes. À en lire les premiers tests sortis dans la presse américaine, l’Apple Watch Series 2 est le pendant matériel de watchOS 3.0. La cuvée 2016 semble être le premier modèle que beaucoup espéraient dès le début.
Des performances nettement meilleures
Tout d’abord, il convient de rappeler que watchOS 3.0 règle bien des problèmes sur ce point. Avec cette nouvelle montre, les performances ne sont définitivement plus un problème pour Jim Dalrymple de The Loop. Tous les autres testeurs partagent cet avis. Cet aspect est d’ailleurs relativement peu évoqué tant le processeur semble en avoir plus sous le pied que son prédécesseur.
Pocket Link rappelle que la puce S2 est 50 % plus puissante que sa devancière la S1. Tout est beaucoup plus rapide que lors de la sortie du premier modèle. Une application présente dans le Dock se lancera immédiatement. Il faut patienter tout au plus quelques secondes pour une application qui n’était pas chargée en mémoire.
Autonomie en hausse
Précisons d’emblée qu’il est difficile d’avoir une idée précise des progrès effectués en matière d’autonomie en si peu de jours de test. Au mieux, les journalistes ont pu l’utiliser pendant une petite semaine.
Pour John Gruber, ce modèle offre une meilleure autonomie. Mais le blogueur de Daring Fireball ne sait pas dire si c’est lié à l’Apple Watch Series 2 ou si c’est lié au fait qu’il est passé d’un modèle 38 mm à un modèle 42 mm. Cela peut effectivement beaucoup jouer.
Même son de cloche pour Pocket Link qui partage le même verdict. À la fin d’une grosse journée (run de 10 kilomètres, et beaucoup de notifications), l’Apple Watch Series 2 de Stuart Miles n’avait pas rendu les armes. Chose qui était selon lui impossible avec l’ancien modèle.
Reste que la philosophie de l’Apple Watch demeure inchangée. C’est toujours un produit qu’il faut recharger chaque nuit si l’on ne veut pas avoir de problème d’autonomie.
Jim Dalrymple de The Loop ajoute pour sa part qu’il n’a jamais réussi à venir à bout de l’autonomie de l’Apple Watch même en faisant des activités sollicitant le GPS (course, marche à pied) et en utilisant avec une paire d’AirPods.
Enfin un GPS
La grande nouveauté de ce modèle, c’est l’arrivée du GPS. John Gruber insiste sur sa rapidité. Il n’y a pas d’attente. Rappelons que selon Apple, avec une charge complète, le GPS sait fonctionner pendant 5 heures. Chose intéressante à noter, l’Apple Watch utilise son GPS uniquement lorsque la connexion avec l’iPhone auquel il est jumelé, n’est pas active.
Petite chose qui a surpris certains testeurs, notamment Lauren Goode du site The Verge, l’Apple Watch ne propose aucun indicateur pour montrer que le GPS fonctionne. Il faut partir du principe que cela fonctionne.
La journaliste n’a rien à redire quant à sa précision après avoir effectué quelques tests. Pour elle, l’ajout du GPS et comme nous le verrons plus tard, le fait qu’elle soit étanche, font que l’Apple Watch est désormais une véritable montre de sport. Seul regret à ce sujet : le fait que l’Apple Watch ne sait toujours pas mesurer les dénivelés lors d’un trajet.
Comme le fait remarquer Pocket-Link, le GPS d’Apple prend également en charge GLONASS (l’équivalent russe du GPS). Cela explique sans doute en partie pourquoi l’Apple Watch permet de se localiser plus rapidement.
À la piscine
C’est l’autre gros morceau de cette cuvée 2016. L’Apple Watch n’a plus à être enfermée dans les armoires des vestiaires des piscines municipales. Comme Apple l’a expliqué lors du keynote, l’Apple Watch Series 2 propose deux nouveaux modes : nage en piscine et nage en eau libre. Ce dernier utilise le GPS.
Petite précision qui est d’ailleurs tout aussi valable pour les iPhone 7 : si tous ces appareils sont étanches, ils ne sont pas forcément faciles à manipuler lorsque l’écran est mouillé. D’ailleurs, l’écran se verrouille automatiquement dès que vous débutez une activité aquatique. Pour la déverrouiller, il suffit de tourner la molette. Cela lance d’ailleurs le fameux mécanisme permettant d’éjecter l’eau via le haut-parleur.
TechCrunch et Pocket-Link sont dans l’ensemble très satisfaits des prestations de l’Apple Watch dans les bassins. La montre reconnait automatiquement les différentes nages que vous avez pu effectuer lors d’une session. Il est à noter également que le cardiofréquencemètre marche parfaitement dans ces conditions.
L’Apple Watch peut afficher un certain nombre d’informations pour vous aider, comme le nombre de longueurs que vous avez activé, votre rythme moyen ou le nombre de calories que vous avez brûlées.
À noter au passage que Swim.com a annoncé sur sa page Facebook que son service serait prochainement compatible avec l’Apple Watch. Cela permettra sans doute de remonter beaucoup plus de données à l’utilisateur.
Design : écran, format…
L’écran est plus lumineux que sur l’ancien modèle. Pour Jim Dalrymple, il est beaucoup plus aisé de lire les informations affichées sur sa montre en plein soleil. Cet avis est partagé par la plupart de ses confrères, à l’exception de la rédactrice de The Verge qui est un peu plus mesurée.
À propos de l’écran, cette dernière déplore que l’Apple Watch ne s’allume pas toujours lorsqu’elle bouge son poignet. Un problème récurrent chez Apple qui affectait déjà le précédent modèle, rappelle-t-elle. À noter d’autre part que les quelques grammes pris par l’Apple Watch ne semblent gêner personne. Enfin, John Gruber insiste sur le fait que le Taptic Engine a été amélioré.
Le verdict
Les tests sont dans l’ensemble très positifs concernant l’Apple Watch Series 2. Cela va du « c’est la montre qu’Apple aurait du sortir l’année dernière » à « ce n’est pas quelque chose dont vous avez besoin, mais bien quelque chose que vous allez peut-être vouloir ». Lance Ulanoff de Mashable est peut-être celui qui résume le mieux l’affaire. Il estime qu’avec ce modèle, Apple a trouvé la voie de l’Apple Watch. La cuvée 2016 offre selon lui un équilibre intéressant entre le côté fashion et utilitaire.
Finalement, le défaut qui revient le plus souvent, c’est que l’Apple Watch Series 2 n’offre pas un nouveau design. D’autre part, même si elle gagne en indépendance, elle reste toujours sous l’influence de l’iPhone. Mais pour combien de temps encore ?