Promis, juré, craché, Tim Cook utilise son casque Vision Pro « tous les jours ». « C’est dur de l’expliquer avec des mots », dit le CEO d’Apple, au point qu’il parle pendant douze minutes d’interview avec The U.S. Sun pour ne rien dire. Ou si, qu’il a regardé la troisième saison de Ted Lasso dans son casque, ce qu’il répète depuis bientôt six mois.
Alors que la commercialisation du Vision Pro vient de commencer en France et au Royaume-Uni, parmi une douzaine d’autres pays, Apple peine toujours à expliquer son produit, censé permettre de « travailler, regarder des contenus, revivre des souvenirs et garder le contact comme jamais auparavant ». Lorsque l’on se souvient des trois fonctionnalités de l’iPhone scandées par Steve Jobs (are you getting it?), ou même des élucubrations ivesques sur le raffinement horloger de l’Apple Watch, le contraste est frappant.
Apple recycle les mêmes exemples en boucle — la conception collaborative dans des « entreprises du Fortune 500 » qui préfèrent rester anonymes, la préparation d’opérations chirurgicales, l’entrainement de réparateurs sur des modèles virtuels — sans parvenir à expliquer pourquoi vous devriez dépenser 3 999 € pour acheter un Vision Pro. Tim Cook, qui n’a jamais été vu avec un Vision Pro sur la tête ailleurs que dans les pages de Vanity Fair, se démène comme il peut.
Le patron d’Apple fait bien de rappeler la possibilité de réserver une démonstration en boutique, qui sera peut-être plus convaincante que toutes les publicités, quoiqu’elle laisse peu de latitude pour prendre en main l’interface de visionOS. Vous pourrez notamment regarder une bande-annonce des (rares) contenus immersifs, qui ne contient pas la moindre seconde de la troisième saison de Ted Lasso.
Retest du Vision Pro : un pète au casque