Le clavier virtuel de l'iPhone avait été décrié lors de sa présentation, en sera-t-il de même avec celui du Vision Pro ? Avant qu'il ne soit finalement utilisé par tous ? Dans un tweet, Mark Gurman rapporte que ce clavier, du moins dans sa première mouture, sera très vite mis de côté tant il serait peu confortable à utiliser. Il explique qu'il faut taper relativement doucement, « une touche à la fois comme lorsqu'on n'avait pas encore appris à taper », que ce n'est pas de la saisie magique dans les airs.
Reprenant une explication donnée dans la documentation développeurs, Gurman ajoute que l'on peut viser une touche du regard et faire le geste de pincement avec la main pour l'appuyer. C'est l'une des interactions imaginées pour visionOS : le petit geste de pincement est équivalent à celui de la pression sur l'écran d'un iPhone.
Il y a une différence fondamentale entre le clavier virtuel de l'iPhone (ou de l'iPad) et celui du Vision Pro. Le premier s'affiche sur un support en dur alors que son cousin flotte dans l'air, il n'y a pas de contact physique pour les doigts. Apple admet dans sa présentation pour les développeurs que taper ainsi, les bras levés, peut entrainer une « fatigue ».
Le geste de pincement cité précédemment a comme avantage d'être effectué avec le bras au repos sur le genou, mais ça ne sera d'aucune utilité lorsqu'on veut taper des mots et des phrases entières. Le clavier virtuel est plus naturellement adapté à la frappe de plusieurs caractères. Le pincement pourra toujours servir pour choisir un emoji…
Afin de donner des repères et retours à l'utilisateur, les touches de ce clavier s'affichent avec un léger effet de suspension par rapport à l'arrière-plan du périphérique virtuel. Cette surélévation a pour but d'encourager la frappe, de créer l'illusion de touches mobile, qui vont s'enfoncer sous la pression.
Lorsqu'on approche un doigt d'une touche en particulier, elle s'illumine d'un halo blanchâtre et sa lumière augmente au fur et à mesure que la distance se réduit entre le doigt et la surface. À cet indice visuel s'ajoute un retour audio pour confirmer l'action de la frappe.
Tout cela sert à donner un peu de matière et de réalisme à une interaction spatiale complètement virtuelle. Cependant, à en croire les échos de Gurman, on aura tôt fait de vouloir revenir sur un clavier Bluetooth dès qu'il s'agit de passer du temps à saisir du texte.