Ajout du 21 juin : TAG Heuer a (presque) répondu à nos questions par mail. Interrogé sur l'arrivée de WearOS 3.0 sur les générations actuelles, la marque déclare :
« TAH Heuer améliore continuellement ses montres et continuera d'intégrer les meilleures spécifications techniques qui ont du sens pour ses clients dans les montres de nouvelles générations. Google Wear OS 3.0 en fera partie ». Autrement dit, rien n'est sûr pour les générations actuelles.
Concernant une éventuelle future génération équipée d'un meilleur processeur, l'entreprise explique « constamment apporter de l'innovation à ses montres connectées » et que « les améliorations apportées aux processeurs en font partie ».
TAG Heuer ne craint pas la position dominante d'Apple sur le secteur des montres connectées. C'est ce qu'a expliqué Frédéric Arnault, le PDG de la filiale de LVMH sur le plateau BFM Business, après l'annonce d'un partenariat stratégique avec Google Cloud sur l'intelligence artificielle.
Celui qui a remplacé l'emblématique Jean-Claude Biver pense qu'une concurrence avec Apple est possible. Pour lui, le fait qu'Apple soit sous les 50 % de part de marché laisse une chance à d'autres, dont TAG Heuer. S'il reconnait que sa marque s'est lancée au départ dans le domaine des montres connectées avec une approche « défensive », il assure qu'elle est maintenant pleinement investie. TAG Heuer mise sur ses designs reprenant les codes des montres de luxe ainsi que sur sa spécialisation dans certains sports (golf, course, natation) pour se démarquer.
Le groupe a lancé en 2015 une montre connectée de luxe baptisée TAG Heuer Connected tournant sous Wear OS. Le positionnement est beaucoup plus premium qu'Apple, avec une entrée de gamme à 1 700 €. Ces montres sont actuellement commercialisées avec un processeur Snapdragon Wear 3100, qui date tout de même de l'automne 2018. Ce processeur vieillissant est un problème pour le marché des montres connectées Android.
Google et Samsung ont récemment annoncé la fusion entre Wear OS et Tizen en une seule plateforme baptisée Wear. Cette mise à jour sera une des plus importantes à ce jour pour l'écosystème. La marque Fossil a annoncé que ses anciennes montres équipées dotées d'une puce Wear 3100 ne seraient plus mises à jour, avant de faire son mea-culpa dans un communiqué pour la Gen 5. Samsung, qui produit ses propres puces pour smartwatchs, a également expliqué que ses précédentes Galaxy Watch ne seraient pas compatibles avec cette nouvelle version.
Qualcomm a finalement confirmé hier que le processeur Wear 3100 et les plus récents Snapdragon Wear 4100/4100+ qui n'équipent que quelques montres seraient « capables » de faire tourner WearOS, sans plus de précisions. Aux fabricants ensuite d'adapter et distribuer ces mises à jour sur leurs montres. Nous avons interrogé TAG Heuer sur l'éventualité d'une mise à jour pour ses montres connectées et sommes dans l'attente d'une réponse.