Il y a cinq ans, jour pour jour, Google annonçait Android Wear, son système d’exploitation pour les montres connectées. Un lancement pas si innocent, alors que les rumeurs autour de l’Apple Watch allaient bon train ; c’était là une bonne manière de couper l’herbe sous le pied à Apple. La montre de la Pomme a été présentée en septembre de la même année, elle sera finalement commercialisée à partir d’avril 2015.
Google avait manifestement l’intention de rejouer la même partition qu’avec Android : imposer une plateforme en inondant le marché avec des appareils provenant de dizaines de constructeurs. Mais l’histoire n’a pas repassé les plats. Android Wear, qui est devenu Wear OS il y a un an, n’a su séduire ni les utilisateurs, ni les fabricants.
L’écurie Wear OS compte toujours quelques grands noms comme Fossil et surtout, des horlogers haut de gamme comme Tag Heuer, Louis Vuitton ou Montblanc. Mais Samsung a délaissé la plateforme pour Tizen, son OS maison ; Garmin aussi utilise son propre logiciel ; Fitbit s’appuie sur les restes de Pebble OS…
Peut-être que les choses changeront si Google compte lancer un jour sa propre montre Pixel histoire de montrer le chemin (le moteur de recherche s’est récemment offert un petit bout du groupe Fossil). Mais en attendant, c’est l’Apple Watch qui mène le bal sur le marché des wearables. Apple ne donne aucun chiffre précis, mais les analyses se suivent et se ressemblent (lire : Apple domine les ventes de montres connectées, suivie par Fitbit et Samsung).
La dernière en date ne dit d’ailleurs pas autre chose. Les prévisions d’IDC concernant le marché de l’informatique vestimentaire indiquent ainsi que le segment des montres connectées pèsera plus lourd : de 44,2% en 2018, il passera à 47,1% en 2023.
Plus d’une montre connectée sur quatre qui sera achetée dans trois ans sera une Apple Watch (27,5%). Wear OS devrait se maintenir sans faire d’étincelles pour autant. Une grosse partie du segment sera représentée par des montres hybrides.
Les écouteurs représenteraient 31% du marché des wearables en 2023. IDC n’en parle pas, mais on peut parier sans trop se tromper que les AirPods pèseront lourd dans cette catégorie. Quant aux bracelets, l’ancien segment vedette, ils sont en perte de vitesse avec une part à 18,1% (-6,6 points).